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Au VIe siècle, de notre ère, l'Empereur byzantin Justinien envoie deux moines en mission d'espionnage. Ils ramènent, cachée dans leur bâton de pèlerin creux, la recette miracle : les œufs du ver à soie. |
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Justinien recevant les graines de ver à soie
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En France, c'est sous Louis XI et surtout Henri IV, conseillé par l'agronome Olivier de Serres et Isaac de Laffemas que l'on doit le développement de la sériciculture. Ils ordonnèrent en effet la plantation, aux frais de l'état, de 20.000 mûriers et introduisirent d'immenses quantités d'œufs de vers à soie.
La raison était, comme dans l'empire romain d'Orient l'hémorragie de devises. Les projets et décisions d'Henri IV furent si bien suivies que la plupart des Grands chemins se trouvèrent bientôt bordés de mûriers, ainsi que les parcs et Maisons Royales. |
C'est vers 1750 avec l'invention du métier Vaucanson amélioré plus tard par la mécanique Jacquard, que la production augmente et atteint son apogée en 1853.
En 1855, la maladie du ver à soie nommée "la pébrine" décime les élevages malgré la découverte d'un remède par Pasteur qui n'inversera pas la tendance, et contraint les fabricants lyonnais à importer la matière première d'Asie, via le Canal de Suez.
Ce sera le coup fatal en France, vers 1869 la production chute de 50 % mais c'est la découverte de nouvelles fibres synthétiques au début du XXe siècle qui marquera le déclin progressif de l'industrie de La Soie à Lyon sans toutefois entamer sa réputation dans la création, la fabrication et l'ennoblissement.